Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Comité de jumelage "Anor Europe"
Derniers commentaires
Archives
1 janvier 2008

Témoignage de Nicolas Soulié, trésorier adjoint d’Anor Europe et participant des chantiers internationaux des jeunes

« On peut construire ensemble l’Europe de demain ! »

-

Chantier_2005_1

Le chantier 2005 à Pribram

Ce témoignage a été lu à l’occasion du Congrès de l’URAFA à Anor, le 14 octobre 2007 par Nicolas Soulié, pour qui « les chantiers internationaux forment à la citoyenneté les jeunes de l’Europe de demain ».

« Bonjour à toutes et tous,

Avant de m’engager dans des explications concrètes sur ces « rencontres multilatérales », je vais me présenter. Je m’appelle Nicolas Soulié, j’ai 20 ans et je suis étudiant en comptabilité financière sur la métropole lilloise. Depuis 2006, je suis trésorier adjoint de l’association « Anor Europe », mais je préside également la Corporation des Etudiants en gestion et commerce de Lille ainsi qu’une association locale dans un village voisin, Féron, d’où je suis originaire.

-

Nicolas_Souli_

Comment suis-je entré dans les rangs du comité de jumelage « Anor Europe » ?

J’ai reçu une invitation début 2003 pour assister à une réunion d’information sur les actions d’Anor Europe et plus particulièrement celles de sa section jeune. Le principe est simple : un groupe d’une trentaine de jeunes français, allemands et tchèques participent à un triptyque sur les villes d’Aken, Pribram et Anor et ce, sur trois ans. Présenté ainsi, cela m'a paru intéressant ! Je me suis dit pourquoi ne pas tenter l’expérience.

-

Pribram_3

-

Quelques mois plus tard, nous avons eu une nouvelle réunion et là, les choses sérieuses ont commencé. Elisabeth nous a dit : « Les jeunes, « Anor Europe » finance votre voyage mais il faut que vous organisiez une action pour faire votre cagnotte et avoir de l’argent de poche pour là-bas ». Il y en a un qui a réagi, c’était moi. Il y a des moments je ferais mieux de me taire. Voilà que je me retrouvais à organiser, bien sûr avec le soutien de l’association, un tournoi de Football à Féron le 5 juillet 2003. 

-

Chantier_2005_2

Une semaine plus tard, l’aventure était lancée, nous étions partis pour 3 ans avec le groupe : Sabine, Allan, Eva, Steeve, Barbara, Sam, Sophie, Ju, Marco et moi. En route belle troupe : direction Aken en Allemagne avec aux commandes Anthony, le responsable.

Pendant 10 jours, nous vivions en communauté internationale mais : les filles avec les filles, les garçons avec les garçons (qu’il n’y ait pas de malentendu !). A l’arrivée, un original et chaleureux groupe de punks allemands nous a accueillis. Au programme de ces 10 jours, on a fait du sport (volley, foot, canoë kayak sur l’Elbe, centre aquatique…). On a visité la ville d’Aken et son musée de la marine. On a fait du jardinage, du détapissage et de la peinture (pour se rendre un peu utile). Il y a eu aussi un débat avec les élus locaux. On a participé à la fête communale avec différents groupes.

Et au bout de ces 10 jours, il faut rentrer « at home » comme disent les anglais, « à s’maison comme on dit dans l’nord ». Alors, on s’échange les adresses et puis on prend la route du retour en gardant à la mémoire les crêtes rouges, bleues, vertes de nos copains allemands. Une fois revenu en France, on se réunit pour faire le bilan du chantier et pouvoir améliorer les éditions futures.

-

Chantier_2005_3

Au fil des jours et des mois, un an a passé : Anor accueille les délégations d’Aken et de Pribram. C’est à notre tour de faire découvrir la France, sa culture, son histoire, ses richesses et ses faiblesses dans un monde en constante mutation. Pour ce faire, Elisabeth nous a concocté un emploi du temps réglé au quart d’heure près. Il ne s’agit pas de lambiner parce qu’on se retrouve en retard pour trois jours. Tout d’abord, nous allons accueillir les groupes allemand et tchèque à leur arrivée à Lille : promenade dans la rue piétonne, visite d’une exposition sur les jeux vidéos et retour sur Anor où commencent réellement les festivités.

Au programme de ce séjour en France, nos amis Tchèques et Allemands ont eu le droit à de l’initiation linguistique, à des activités sportives (football, basket, combats de lutte..), à une conférence sur l’Union Européenne, à une grande soirée gastronomique avec des spécialités des trois nationalités, aux cérémonies du 14 juillet, à une journée à la plage, à la restauration de tables d’école, à du jardinage et même à une journée à Paris... C’est encore un chantier de passé, le deuxième pour moi. Je vous épargne le déroulement du troisième chantier à Pribram qui se calque, grosso modo, sur les deux premiers.

-

Chantier_2005_4

Mon dernier chantier, je l’ai fait il y a 2 ans maintenant et le fait de venir témoigner devant vous aujourd’hui a soulevé une interrogation : qu’est-ce que cela m’a apporté ?

J’ai trouvé 3 éléments de réponse à cette question. Premièrement, cela m’a apporté l’ouverture d’esprit de par les différences culturelles qui existent toujours entre Europe de l’ouest et Europe de l’est (Aken faisait partie de l’Allemagne de l’est). Deuxièmement, cela m’a permis de faire de nouvelles rencontres : c’est enrichissant de terminer un chantier en se disant qu’un punk allemand, c’est une personne comme une autre, si ce n’est qu’il a une crête au dessus de la tête. La différence n’est pas toujours évidente à comprendre et à accepter pour un jeune. Troisièmement, cela m’a fait comprendre qu’on ne peut construire qu’ensemble.

-

Pribram_1

La ville de Pribram

Il est une phrase que je ne supporte pas d’entendre : « Nicolas, tu ne peux pas changer le monde ». C’est vrai mais par le biais de nos associations, de nos groupements, de nos organisations, nous touchons la population. Certes, nous ne touchons qu’une partie de la population, mais si cette partie vit ces moments formidables que j’ai vécus, il est fort probable qu’elle s’engage à son tour comme je le fais. Moralité de l’histoire (si je puis me permettre) : les chantiers internationaux forment à la citoyenneté les jeunes de l’Europe de demain.

Pribram_2

Enfin, j’aimerais remercier tout particulièrement une personne qui œuvre depuis très longtemps pour les jeunes et pour l’Europe. Elisabeth Bolvin, reçois toute mon amitié et sois bien assurée de mon admiration la plus sincère pour tout ce que tu as réalisé. »

Nicolas Soulié

Trésorier d’Anor Europe

Publicité
Commentaires
Publicité